Début mai 2024 je prends mes quartiers dans le hangar Farner où Spirit of Sion est désormais parqué, accompagné d’une quinzaine d’autre aéronefs. J’y installe une table, un bureau, un minimum d’outillage et de matériel mais surtout l’indispensable machine à café ! La dynamique du lieu est très bonne, avec des avions qui volent régulièrement et des propriétaires sympas.

L’organisation des travaux est un peu plus compliquée et moins pratique que lorsque l’avion était encore à l’atelier mais je savoure cette étape importante et oublie rapidement ces petits inconvénients. Les finitions reprennent avec les différents raccords ailes-fuselage (mécaniques, conduites d’essence, électrique et pneumatique).
Les gouvernes sont montées définitivement et reliés au manche à balai par des tubes rigides et des câbles pour la dérive. Je prends mon temps pour ajuster toute cette mécanique essentielle au vol. Les volets de courbure et le trim de profondeur électrique sont également finalisés. Tout fonctionne à merveille, sans friction, sans interférence et sans jeux. Siège gauche installé, je peux enfin « piloter » pour la première fois YB !
La longue liste des tâches à terminer diminue progressivement, les portes papillons sont ajustées et se verrouillent sans peine. Le tunnel central est finalisé avec l’installation du sélecteur d’essence et les conduits d’essence et de ventilation. Les carénages de roues sont installés et les échappements montés. Je débute le raccordement électrique des 18 capteurs moteurs, avant-goût du dernier gros chapitre de cette construction.

Début octobre, de passage au Bourget, je profite pour revisiter le musée de l’Air et de l’Espace. La halle des pionniers de l’air se trouve maintenant dans l’aérogare historique et magnifiquement rénové du premier aéroport Parisien. Tous ces pionniers : Clément Ader, Ferdinand Ferber, Louis Blériot, les frères Voisin en France, René Grandjean en Suisse étaient aussi les premiers constructeurs amateurs de l’histoire. Pour réaliser leur rêve de vol ils devaient concevoir puis construire leur machine avec les moyens et les connaissances de l’époque, nous ouvrant la voie !
Je passe de la halle des pionniers, à celle du Concorde. A peine plus de 50 ans séparent ces assemblages de bois et toiles de ce chef d’œuvre aéronautique qui traversait les océans à 2’200 km/h. Un tel progrès en quelques décennies laisse songeur…
Le ciel est la limite ! (Il n’y a pas de limites)